Le troisième aurige, partie centrale du registre supérieur de la paroi de droite, n°6 sur la planche.
gravure/lithographie
(1827-1828)
Le dernier écuyer.
gravure/lithographie
(1832)
Vue d'ensemble: partie haute de l'image, et détail d'un aurige, respectivement figs. 2 et 4 sur la planche.
gravure/lithographie
(1832)
En haut du calque, la tribune avec des spectateurs et spectatrices et des scènes érotiques en-dessous.
calque
(1900)
En haut du calque, la partie droite de la tribune avec les spectateurs et le premier bige, ainsi que la partie gauche du second bige.
calque
(1900)
En bas du calque, le premier danseur, un arbuste et la joueuse d'aulos.
calque
(1900)
En bas du calque à gauche, l'extrémité de l'aulos de la musicienne ; au centre, le second danseur encadré de deux arbustes ; à droite, la partie gauche de la dernière danseuse (bras droit levé et jambes).
calque
(1900)
En haut du calque à gauche, détail du haut du corps du premier danseur (guirlande végétale en collier et drapé sur l'épaule) ; détail de quatre pieds portant des sandales ; détail du haut du corps du second danseur.
calque
(1900)
Détail du bas des jambes de la première danseuse et de sa tunique transparente et en haut à droite, détail des calcei repandi du premier danseur.
calque
(1900)
Le troisième bige, la préparation du quatrième, les deux derniers chevaux et leurs écuyers : partie haute de l'image.
photographie NB
En bas du calque à gauche, la moitié de droite de la dernière danseuse, la tête renversée en arrière, portant un tutulus ; puis un arbuste, le dernier danseur, tourné vers la droite et un autre arbuste.
calque
(1900)
Copie d'après les relevés de Carlo Ruspi, montrant le haut du corps du dernier danseur sur la droite jusqu'aux cuisses.
calque
(1900)
Au centre du calque, détail de la tête de la musicienne et de l'aulos ; en haut au centre, détail des pieds et sandales de la première danseuse ; à droite détail de la tête de la première danseuse.
calque
(1900)
La tribune et les deux premiers biges.
dessin
Le premier homme en pagne, le troisième bige et la préparation du quatrième.
dessin
Les trois derniers chevaux et leurs écuyers.
dessin
Vue d'ensemble : partie haute de la troisième image.
gravure/lithographie
(1851)
Vue d'ensemble : partie haute de l'image.
gravure/lithographie
(1851)
De la tribune au troisième bige : en haut à droite de l'image.
dessin colorié
(1835)
Vue d'ensemble : partie haute de l'image.
dessin colorié
(1835)
Vue d'ensemble
dessin
(1835)
Vue d'ensemble
calque
(1835)
Vue d'ensemble : partie haute de l'image.
aquarelle
(1911-1912)
Registre supérieur, premier aurige en haut à droite de la planche
dessin colorié
(1832)
Vue d'ensemble du décor de la paroi du fond: partie haute de la planche
dessin colorié
(XIXe s.)
Registre supérieur, premier aurige: en haut à droite de la planche
dessin colorié
(XIXe s.)
Vue d'ensemble: partie centrale du dessin.
dessin colorié
(XIXe s.)
Registre supérieur, premier aurige: à droite de la planche
dessin colorié
(1831-1832)
La scène des chars sans la tribune: partie haute du dessin.
dessin colorié
(1900)
Les spectateurs, le cheval de l'extrémité droite et les jeunes hommes nus: en haut du dessin
dessin colorié
(1900)
Vue d'ensemble.
dessin colorié
(1829)
Vue d'ensemble : partie haute de l'image.
toile peinte (facsimilé)
(1900)
Vue d'ensemble : en bas à droite de la planche, partie médiane de la paroi
Fair copy
(1910)
Vue d'ensemble : partie haute de l'image
toile peinte (facsimilé)
(1900)
Vue d’ensemble : partie haute de l’image, en haut de la planche
Tribune (à deux niveaux, le supérieur avec banc, couverte d'un dais) remplie de spectateurs : au niveau supérieur, trois hommes (drapés dans un manteau leur laissant l'épaule droite découverte) ; femme (tutulus, tunique, manteau) levant la main droite ; homme identique ; femme identique et femme (tunique, manteau lui couvrant la tête) levant la main gauche et tenant un pan de son manteau de la main droite ; tous assis vers la droite. Au niveau inférieur, jeune homme à demi couché vers la droite (drapé dans un manteau lui laissant l'épaule droite découverte) faisant face à un jeune homme nu allongé vers la gauche levant bras et jambe droites ; deux jeunes gens à demi couché vers la gauche regardant à droite (le second drapé dans un manteau lui laissant l'épaule droite découverte). Puis deux chevaux marchant vers la gauche (harnachés) tirant un bige monté par un aurige (tunique courte, les rênes autour de la taille) tenant une cravache ; deuxième équipage identique (aurige avec genouillères) ; homme vers la droite (pagne) touchant de la main gauche la tête du second cheval d'un troisième équipage identique ; cheval vers la droite (harnaché) maintenu par les rênes par un homme vu de dos (pagne) qui lui tape la croupe de la main gauche et le mène vers un bige ; derrière le bige, homme nu vers la droite tourné en arrière tenant le timon verticalement ; homme vu de dos (pagne) arc-bouté vers la droite menant un cheval vers le bige (harnaché) par les rênes ; cheval vers la droite (harnaché) accompagné au premier plan par un homme nu vers la droite tenant les rênes ; cheval vers la droite (harnaché) mené par un jeune homme nu vers la droite tenant les rênes de la main gauche et discutant avec un jeune garçon nu vers la gauche levant le bras droit.
La scène représente le défilé des concurrents avant la course devant la tribune par trois chars avec un cocher debout ; sur le quatrième on est en train d'atteler les chevaux. La tribune des invités est formée d'une estrade avec un rideau qui fait tente ; dessous se sont glissés des vulgaires curieux. Les scènes de jeux s'expliquent par l'usage antique de célébrer des jeux lors de funérailles solennelles ou héroïques (cf. celles de Patrocle, d'Achille, d'Anchise, d'Archémore : Iliade XXIII, 257 ; Odyssée XXIV, 85 ; Enéide V, 64 ; Stace, Thébaïde VI, 239). Hérodote (V, 8) signale aussi cette pratique chez les Thraces de même qu'elle est familière aux Romains (Polybe XXXII, 14 ; Tite-Live, Epit. 16 ; XXIII, 30, XXXI, 50 ; XXXIX, 46 ; Servius, Ad Aen. III, 67 ; V, 64). Le réalisme de ces tableaux de jeux peints dans les tombes exclut toute interprétaion symbolique de l'au-delà : ils sont réels et se déroulent sur la terre.
Les personnages sous les tribunes en bois à même le sol sont les esclaves des nobles richement vêtus qui occupent les tribunes. Il ne peut s'agir d'athlètes attendant leur tour ou de resquilleurs. Certains constituent des groupes obscènes que l'on retrouve sur la version romaine des dessins de Stackelberg, mais qui ont été corrigés dans la version de Strasbourg et qui ont disparu de la copie vaticane.
La scène montre les préparatifs d'une course de chars et la parade cérémoniale des chars se mettant en branle. A gauche, sur une plate-forme élevée protégeant du soleil ou de la pluie, se trouvent des spectateurs assis, hommes et femmes ensemble, absorbés par les jeux comme le montrent leurs gestes. La matrone de droite portant un epiblema salue la procession des chars de la main ; à ses côtés se tient une jeune fille à la noble attitude. Sous l'estrade on trouve le commun du peuple, parfois occupé à autre chose qu'aux jeux. La construction renvoie à la description de Vitruve (V, 1).
Dans les tribunes, composées de poteaux de bois et d'un dais semblable à la vela de l'amphithéâtre romain, prennent place les nobles et leur famille : hommes, femmes, jeunes et vieux ; en dessous, le peuple commun. La scène représente une parade de chars.
Les jeux et exercices athlétiques, donnés à l'occasion de grandes funérailles, se déroulent dans l'enceinte d'un terrain ou d'un stade entouré de tribunes en bois (représentées sur TARQ23a,b,c), où sont assis les spectateurs qui commentent vivement les compétitions. Sous les estrades, s'est réunie une troupe d'enfants turbulents.
La scène de jeux avec tribunes évoque le passage de Tite-Live (I, 35, 8), attribuant à Tarquin l'Ancien la construction du Grand Cirque à Rome avec des fori réservés aux sénateurs et chevaliers, supportés par des échafaudages de 12 pieds de haut. Denys d'Halicarnasse (III, 68, 1) précise que ces fori étaient couvertes d'une sorte de velum retombant par devant. Sous les tribunes, il faut reconnaître des esclaves se consolant comme ils peuvent de ne rien voir du spectacle. Tarquin, toujours selon Tite-Live, aurait fait venir d'Etrurie des pugilistes et des cavaliers.
La représentation des courses de chars est d'origine grecque (pas avant le VIIe s.). cf Hérodote I, 166-7. lnfluence des vases attiques à figures noires de la deuxième moitié du VIe s. (composition de la course, l'aurige tournant la tête pour contrôler ses adversaires, la chute désastreuse au tournant). Mais certains éléments sont caractéristiques des Etrusques (le costume de l'aurige, l'aiguillon, les rênes attachées autour de la taille et le trige), ce qui montre une indépendance des cavaliers étrusques par rapport au modèle grec. Voir aussi TARQ16c ; TARQ20c, h ; TARQ22b ; TARQ61c ; TARQ65d; CHIU67c ; CHIU162c ; CHIU174c.
Les plafonds de certaines tombes de Tarquinia sont décorés suivant trois motifs utilisés aussi pour représenter les textiles (voir les vêtements des danseurs en TARQ90 et TARQ16); cet usage montre que généralement, à Tarquinia, les tombes à chambre étaient conçues pour rappeler une tente (la tente / pavillon est montrée en TARQ23a). #Premier motif: damier (TARQ90, TARQ24, TARQ25, TARQ23, TARQ22, TARQ19); deuxième motif: rosettes de points (TARQ 69, TARQ68, TARQ60, TARQ11, TARQ36, TARQ72); troisième motif: version élaborée du précédent avec rosettes de points et croix (TARQ70).#L'habitude d'utiliser des tentes est confirmée par l'exemple de celle donnée par les Ephésiens à Alcibiade pour les jeux Olympiques (Plutarque, Alcibiade, 12, 1); celle couvrant les morts de la guerre avant leur funérailles publiques (Thucydide, 2, 34); la tente pour le banquet (Euripide, Ion, II, 1132-1166).
«Ordre» dans le système décoratif qui accentue l'importance des éléments structuraux. L'aspect solennel des jeux est ici mélangé avec des épisodes réalistes qui se réfèrent à un public exclu de la manifestation et qui y participe occcasionnellement : leur nudité indique peut-être leur appartenance au monde servile.
De gauche à droite : les deux chevaux qui suivent les trois biges sont en train d'être attelés à un bige par trois écuyers ; l'écuyer suivant serait barbu. Dans la tribune, noter la différenciation entre les spectateurs du niveau supérieur, assis et vêtus, et ceux du niveau inférieur : il doit s'agir des serviteurs ou esclaves. La scène représente les jeux célébrés en l'honneur du défunt.
Caractère «non-grec» de la course des biges, de l'habillement des auriges et de la technique de se passer les rênes autour de la taille. Tribunes (élément spécifiquement étrusque) présentées quatre fois dans les angles: il pourrait s'agir d'une coupe d'un cirque ou d'un stade. La présence de nombreuses femmes parmi les spectateurs assis (la «noblesse») est un aspect naturel et quotidien des jeux étrusques, égalité des femmes et des hommes ; possibilité de rencontres amoureuses (cf. Ovide, Amores, 3,2).
Participation d'un public composé de personnes ordinaires qui sont sur la tribune et assistent aux jeux, pendant que quelques spectateurs se livrent à des jeux érotiques sous les tribunes. Pour la première fois, mise en scène d'une occasion sociale qui transcende le cadre de l'oikos et voit la collectivité comme protagoniste.
Les scènes de jeux, de komos ou de banquet dans la peinture funéraire étrusque semblent correspondre à une réalité funéraire. Ces cérémonies sont alors l'occasion pour le groupe social auquel appartenait le mort de se reconstituer et de s'affirmer. Les jeux, comme le montre la tombe des Biges, réunissent dans la célébration un nombre de personnages qui dépasse l'unité familiale de base.
La présence de femmes lors de jeux doit s'expliquer par leur statut religieux. Les tribunes de la tombe des Biges sont une illustration du passage de Pausanias (VI, 20, 8) expliquant cette particularité pour le monde grec. On peut supposer l'appartenance de ces femmes à un collège sacerdotal préposé aux jeux funèbres.
Structure rigoureuse de la composition des ludi magni : affirmation de l'existence d'une «norme» politico-morale, d'un ordre nouveau qui préside à ce type de manifestation. Le nouveau style sévère est la manifestation de la nouvelle orientation politique de la cité.
Les jeux représentés dans le registre supérieur de la tombe (TARQ23a, b et c) ne sont pas exaltés comme éléments d'un rituel funéraire. Les tribunes des spectateurs, le programme ordonné des jeux, constituent le meilleur commentaire de l'epulum aristocratique de la frise inférieure (TARQ23d, e et f). L'idée de politeia prime ici.
Les tribunes sont représentées les unes après les autres (TARQ23a, b et c) selon un faux rapport de perspective : dans l'intention du peintre, elles devaient entourer l'espace des jeux. Le public, le nombre d'épreuves et d'athlètes donnent l'impression d'une fête importante, dépassant le cadre d'un événement funèbre. Quelques fêtes publiques étrusques sont connues par les sources : celles de Cerveteri en l'honneur d'Apollon delphique après la bataille d'Alalia (Hérodote), celle de Rome instituée par Tarquin l'Ancien (Tite-Live), les jeux votifs organisés par Aulus Postumius en 499 (Denys d'Halicarnasse). Il s'agit ici d'un ludus public, présidé par des magistrats de la cité : parmi eux, peut-être le président des jeux, figure le personnage voilé levant la main gauche, en signe de salut ou de départ de la course de biges. La représentation de ces jeux dans la tombe s'explique par le rôle qu'a dû y jouer le défunt (en payant ou en présidant cette manifestation), exaltant ainsi sa charge publique.
Il ne s'agit pas de ludi funèbres : la classe servile est présente, alors qu'elle ne serait probablement pas admise à une cérémonie privée d'une telle importance; le nombre de jeux et athlètes est plus élevé que dans les autres monuments étrusques. La cérémonie dépasse le simple événement privé. Sur la tribune, la femme voilée faisant un geste de la main gauche est la prêtresse d'un culte citadin saluant ou lançant le départ de la course de chars.#Voir Benassai2001.
Les tribunes avec public montrent que ce sont des jeux publics, peut-être donnés au cours de sa vie et de sa carrière politique par le magistrat titulaire de cette tombe, ou aussi des jeux funèbres à caractère quasi-public donnés en l'honneur d'un défunt qui avait joué un rôle de premier plan dans sa cité.
La partie avec les derniers personnages illustre l'entraînement à la technique de la danse rapide sur cheval. Cette dernière implique la présence d'un personnel qui assiste le cavalier dans sa montée et sa descente du cheval. La gestuelle consiste à piquer une lance dans le sol et de s'en aider afin d'effectuer un saut avec demi tour sur soi-même qui portait sur le cheval. Le cavalier descendait de la même manière.
PASSAGE DE LA FIGURE NOIRE À LA FIGURE ROUGE (EMPLOI SIMULTANÉ DE FOND CLAIR ET DE FOND SOMBRE) ; RELIEFS DU "MUR DE THÉMISTOCLE", PEINTURES D'EUPHRONIOS, D'EUTHYMIDES, D'EPIKTETOS, DE PHINTIAS ET DU PEINTRE DE NIKOXÉNOS (ATHLÈTES).
CONTEMPORAIN
Référence bibliographique
S. Steingräber, Catalogo ragionato della pittura etrusca, Milano, 1984
FRISE DU TRÉSOR DES SIPHNIENS (SPECTATEURS ASSIS).
ANTÉRIEUR
Référence bibliographique
F. Poulsen, Etruscan tomb-paintings. Their subjects and significance, Oxford, 1922.
FRISE DES PANATHÉNÉES (CHEVAUX).
POSTÉRIEUR
Référence bibliographique
M. Cagiano de Azevedo, « Saggio su alcuni pittori etruschi », Studi etruschi 27, 1959, p. 79-106.
TEMPLE DE ZEUS À OLYMPIE : FRONTON, MÉTOPES.
CONTEMPORAIN
Référence bibliographique
H. Schrader, Phidias, Frankfurt am Main, 1924.
VASES SÉVÈRES À FIGURES ROUGES, NOTAMMENT CEUX D'EUPHRONIOS (STYLE) ; DE "CIMONE DA CLEON", INVENTEUR SELON PLINE (N. H. 35, 17) DU MOUVEMENT.
CONTEMPORAIN
Référence bibliographique
P. Ducati, « Osservazioni cronologiche sulle pitture arcaiche tarquiniesi », Studi etruschi 13, 1939, p. 203-219 et pl. 11-13.
RELIEF DU MUR DE THÉMISTOCLE.
CONTEMPORAIN
Référence bibliographique
M. Pallottino, La peinture étrusque, (Les grands siècles de la peinture), Genève, 1952
FRISE DES PANATHÉNÉES (SPECTATEURS ASSIS).
POSTÉRIEUR
Référence bibliographique
F. Poulsen, Etruscan tomb-paintings. Their subjects and significance, Oxford, 1922.
AMPHORE À FIGURES NOIRES DU PEINTRE DE MICALI.
Référence bibliographique
J.G. Szilagyi , « Impletae modis saturae », Prospettiva 24, 1981, p. 2-23.
VASES DATÉS AUTOUR DE 500 A.C. D'EUPHRONIOS ET D'EUTHYMIDÈS (JEUX).
CONTEMPORAIN
Référence bibliographique
F. Poulsen, Etruscan tomb-paintings. Their subjects and significance, Oxford, 1922.
INSCRIPTION LATINE, ANGLE NORD-OUEST DU SANCTUAIRE DE L'ARA REGINA (JEUX)
POSTÉRIEUR
Référence bibliographique
R. Benassai, « Per una lettura del programma figurativo della Tomba delle Bighe di Tarquinia», Orizzonti 2, 2001, p. 51-62.